Après que le pavillon de l’Ukraine a décroché le titre convoité de World Leading Pavilion de l’Expo2020, le succès du pays au concours de l’Eurovision, la possible nomination de Volodymyr Zelensky au prochain prix Nobel de la paix, ses apparitions au Parlement européen et devant les élèves de Science Po Paris et de l’ESCP, ses allocutions aux Grammy Awards et en ouverture du Festival de Cannes, le président ukrainien serait en passe d’être sélectionné comme astronaute pour le programme spatial Artemis à destination de la lune.
« Ce sera un grand honneur de porter un message de paix sur le sol lunaire grâce à la présence d’un homme politique de cette envergure », se réjouit Chuck Armstrong, porte-parole du programme. « Une version moderne, en quelque sorte, de nos sondes Voyager des années soixante-dix ».
Inauguré par le président Donald Trump, Artemis a pour vocation d’amener un équipage sur le sol lunaire d’ici 2025. Le programme pourrait néanmoins être prorogé, compte tenu des obligations actuelles du président Zelensky qui devra se soumettre au programme de formation américain au vol spatial. Un argument balayé du revers de la main par Armstrong : « L’homme a démontré des capacités hors du commun en passant de comique à chef de guerre en quelques mois. Nous n’avons aucun doute qu’avec un emploi du temps adapté, il achèvera chacune des étapes de la sélection dans un délai raisonnable ».
Une initiative qui dépasse les espérances du chef d’État, à même de repositionner l’Ukraine comme puissance spatiale. L’administrateur de la NASA, Bill Nelson, est d’ores et déjà invité à Kiev.
« Le président Zelensky est honoré de l’invitation de la NASA à se joindre à Artemis », précise Armstrong. « En témoignage de sa gratitude, il a proposé de débloquer quelques millions de dollars en vendant certains actifs offshore qu’il détient aux îles Vierges britanniques, à Chypre et au Belize. Ces fonds serviront à peindre le lanceur lourd SPS aux couleurs de l’Ukraine. »
Du côté de chez SpaceX, dont le lanceur propulsera la capsule Orion vers la lune, c’est également l’euphorie. Selon son porte-parole, « Elon a déjà signifié qu’il répondrait favorablement à l’invitation du président Zelensky de se rendre en Ukraine une fois l’armée russe réduite en cendres, d’ici quelques heures, voire quelques jours ».
Côté équipement, c’est sans doute Ruslan Bahynsky qui dessinera les uniformes de l’équipage. Les coiffes du célèbre couturier ukrainien ont déjà été remarquées à plusieurs reprises sur des célébrités américaines, notamment Madonna. Pour les chaussures de vol, la créatrice ukrainienne Elmira Medins proposerait une version spatiale de ses escarpins Ettery. « Une version à semelle plate », confie un proche, « mais qui conservera sa coupe emblématique alliant confort, élégance et sensualité ».
L’aspect culinaire ne sera pas oublié, le cuisinier Ievgen Klopotenko devant officier aux fourneaux. Ce lauréat de MasterChef Ukraine 2015 devrait proposer une version lyophilisée des rouleaux de choux farcis de pommes de terre accompagnés d’un Cheesecake de Lviv. Pour fêter l’arrivée de l’équipage sur la lune, un repas de gala comportera un gartanachka à la mode de Tchernigiv, accompagné d’un Cabernet Grand Reserve de Shabo.
Du côté de Roscosmos, c’est la soupe à la grimace. Pour Anton Chkaplérov, le cosmonaute revenu de l’ISS en mars dernier par la capsule Soyouz MS-19, écarter l’ingénieur de bord russe prévu au programme Artemis au profit d’un membre d’équipage civil pourrait porter un grave préjudice aux objectifs scientifiques et techniques de la mission.
Un proche de l’agence spatiale russe précise : « La finalité initiale consistant à étudier comment abaisser le coût de l’exploration de l’espace profond afin de permettre de lancer des missions avec équipage vers Mars va se transformer en une simple opération de relations publiques. Nous regrettons également que le vol du président Zelensky n’ait pas eu lieu au cours des huit dernières années, lorsqu’il aurait pu observer, depuis l’espace, les massacres perpétrés par ses propres forces de sécurité contre les populations russophones du Donbass ».