L’illusion vraie : ce que la fiction dit du monde.

Dans la préface de son ouvrage Le Mentir-vrai (1980), Louis Aragon affirme :

« Le mentir-vrai, c’est la vérité par les moyens du mensonge. »

Par cette formule devenue célèbre, Aragon défend l’idée que la fiction, en s’éloignant volontairement du réel brut, permet parfois d’en révéler une vérité plus profonde et plus humaine. Le texte présenté ici s’inscrit pleinement dans cette perspective : s’il ne s’agit pas d’un témoignage au sens strict, mais d’un récit inventé, il donne à ressentir avec une intensité rare ce que vivent celles et ceux que la guerre traverse, la peur, la honte, la violence, le deuil intérieur. Loin de fuir le réel, la fiction ici l’incarne, le rend sensible et intelligible. Ce que le document ou le reportage ne parvient pas toujours à transmettre, la littérature peut l’exprimer en touchant le lecteur au plus intime de lui-même. C’est en cela qu’on peut parler d’illusion vraie : un mensonge de forme au service d’une vérité d’émotion et d’expérience.

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