Aussi prudent que l’on soit, on n’est jamais à l’abri d’un vulgaire bug informatique. Sans réfléchir bien longtemps, on se rappelle tous du plantage inopiné d’une application de traitement de texte ou de tableur qui nous a contraint, après avoir copieusement pesté, à tout recommencer.
Pire que la panne d’inspiration, la perte de données est l’une de mes plus grandes craintes. Imaginez : deux mois de travail à plein temps, 50 000 mots, une histoire aux trois-quarts écrite et là badaboum, un fichier corrompu pour une raison inconnue, un disque dur planté, et tout est perdu.
Si cela m’arrivait, je ne suis pas certain de ne pas débuter une autre fiction de zéro, plutôt que d’essayer de me remémorer des bribes de texte disparus à jamais. En tout cas, je m’arracherais les cheveux devant ma propre stupidité de ne pas avoir prévu de copie de mon travail, sans compter qu’on me l’avait bien dit : la requête « pourquoi sauvegarder ses données » sur Google renvoie plus de 4 millions de réponses.
S’il existe évidemment de multiples stratégies pour s’assurer de ne rien perdre, voici les miennes à titre informatif. J’écris sur MacBook Pro, mais la stratégie se convertit sans difficulté sur Windows.
Time Machine
J’utilise Time Machine depuis aussi longtemps que je me souvienne, puisque j’avais acquis mon premier MacBook avec une Time Capsule qui me servait alors de routeur sans fil.
Le système sauvegarde les fichiers en continu par WiFi, et on peut remonter dans le temps pour récupérer un fichier perdu, aussi loin que la capacité du disque dur de destination le permet.
C’est un excellent système, mais ça ne sauvegarde que les données, et pas les applications ni les réglages système.
Sauvegarde démarrable du disque dur
En plus de Time Machine, j’effectue une sauvegarde démarrable du MacBook grâce à Carbon Copy Cloner (CCC).
Le gros avantage de ce système, c’est sa capacité à créer sur un disque dur externe une copie à l’identique du disque dur source. Ainsi, en cas de plantage majeur (le Mac meurt soudainement, son disque dur crâme ou ne répond plus) ou du vol de l’ordinateur portable, je peux connecter son « jumeau » sur n’importe quel autre Mac et travailler comme sur l’appareil d’origine, avec toutes les applications et les réglages système à l’identique.
Il est également possible de recréer le contenu du Mac d’origine sur un Mac neuf ou réparé, en démarrant la sauvegarde sur le disque externe et demandant à CCC de la cloner sur le nouveau disque dur.
À chaque sauvegarde, CCC ne met à jour que les données qui ont été modifiées depuis la sauvegarde précédente, si bien que le processus ne prend que quelques secondes.
Du coup, j’ai configuré CCC pour sauvegarder quotidiennement l’intégralité du MacBook sur le SSD externe.
Sauvegardes de secours dans le nuage
Mon dossier « Auteur », qui comprend l’intégralité de mes travaux littéraires (fictions, documentation, recherche, édition, WordPress…), est également sauvegardé dans le nuage en deux endroits différents : c’est sans doute un peu exagéré, mais quitte à disposer des outils appropriés, autant ne pas se priver d’un surcroit de précautions.
- iCloud Drive
Grâce à CCC, je crée une sauvegarde du dossier Auteur sur iCloud Drive. L’avantage principal est de pouvoir accéder aux données depuis un autre appareil Apple.
L’inconvénient est qu’il s’agit d’une sauvegarde, si bien que je ne peux pas faire de modifications directement dans le nuage, sous peine de les voir disparaitre à la prochaine sauvegarde du MacBook vers le nuage. En revanche, rien n’empêche de créer une copie en local du fichier à modifier (par exemple, le Word du roman en cours) et de le travailler sur l’iPad, avant de le transférer sur le MacBook une fois de retour à la maison. La prochaine sauvegarde sera donc mise à jour avec le nouveau fichier.
- Google Drive
Grâce à l’application Google sauvegarde et synchronisation, le dossier Auteur est sauvegardé en continu dans Google Drive. C’est une sécurité supplémentaire au cas où j’aurais besoin de consulter les fichiers lorsque je suis loin de mon MacBook et que les services d’Apple sont indisponibles.
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