Suite à la publication d’un billet précédent, on m’a demandé ce qu’il y avait sur mon écran de droite, celui du MacBook : c’est une carte heuristique.
Il y a des tas de façon d’organiser les différents éléments d’une fiction afin de ne pas se perdre dans les méandres de l’histoire, les caractéristiques des personnages et la chronologie, qui peuvent aller du simple bloc-notes à des logiciels faits spécialement pour ça (Scrivener ou ses alternatives), en passant par un logiciel tableur (Excel ou Numbers, par exemple).
Pour ma part, je préfère utiliser une carte heuristique pour son côté fluide, quasi-organique. Le diagramme en réseau relie efficacement les idées, situations et personnages entre eux (à gauche sur l’image du haut), et il peut être complété d’une structure plus linéaire (à droite) permettant de séquencer la chronologie de l’histoire. La colonne de points noirs correspond à chacun des chapitres d’un prochain roman, il y en aura donc (attention, révélation ! 😉) onze quand l’histoire sera achevée.
Pour Furor Arma, j’avais utilisé la carte d’une manière un peu différente, avec la chronologie sur l’axe vertical et les personnages sur l’axe horizontal, chacune des connections correspondant à une interaction. Le chapitrage était réalisé en utilisant différentes couleurs de boite (la colonne de droite).
Les deux romans ont été travaillés sur Scapple, mais il existe des tas d’autres logiciels comparables. Il n’est pas exclu de réaliser des cartes heuristiques à la main, sauf que je « brouillonne » et réorganise beaucoup avant d’être satisfait de la version finale, si bien que je préfère le support électronique. En revanche, ça ne m’a pas empêché, au cours de mes études, de résumer des articles (par exemple Rovner, ci-dessous), et même des livres entiers (Renseignement et sécurité, de Chopin et Oudet), de cette façon.
À ceux qui souhaiteraient découvrir cet outil redoutable d’efficacité, je me permets de suggérer l’ouvrage de référence du pionnier des cartes heuristiques, Tony Buzan, et un court tutoriel en vidéo.