Quelqu’un me proposait l’autre jour de le rejoindre dans un nouveau projet en mentionnant que l’expérience pourrait certainement constituer un bon sujet de fiction.
En réalité, avec un peu d’imagination, n’importe quoi peut constituer un bon sujet de fiction, y compris un décès ou un simple dîner entre amis. Je me souviens même de Stephen King relatant comment l’idée de Cujo lui était venue après une rencontre avec l’énorme chien de son garagiste.
Récemment, sur Facebook, je me suis amusé en dix minutes à écrire une nouvelle (300 mots) en rapport avec l’inhabituelle onde de froid qui a brièvement traversé la Floride. Si je voulais la développer en roman, je me concentrerais probablement sur une intrigue autour de l’enjeu stratégique que constitue l’exploitation des terres rares, ou encore ce que j’ai appelé sans trop y penser le « météo-terrorisme », avec des références à la machine Pamir ou aux dérives du projet HAARP.
Ou alors sur la bombe au sirop d’érable…
Ce qui est fascinant avec la fiction, c’est qu’il est possible de la mélanger avec la réalité dans des proportions laissées au libre choix de l’auteur. La Canada est réellement, pour reprendre l’exemple précédent, le 1e producteur mondial de sirop d’érable et le 3e de graphite.
Je me demande si, à l’instar des spectacles d’improvisation, il n’existe pas de concours de nouvelles improvisées : on aurait une heure pour écrire 1000 mots à partir d’une couleur, d’un objet, d’un évènement ou d’un personnage imposé (« Prenez votre voisin de droite »).
À ce propos, je vous parlerai bientôt de l’écriture récente d’un synopsis autour d’une chaise morte de peur…